MFC-150930 albert_benzrihem 728×90

Nous, parents expatriés, avons souvent des attentes très fortes quant aux résultats de nos enfants en français. Nous voudrions qu’ils sachent écrire sans faute. Qu’ils atteignent le même niveau que leurs petits camarades restés en France. Nos intentions partent d’un bon sentiment, car nous voulons les préparer au retour ou à un futur où ils maîtrisent les deux langues. Pourtant à trop vouloir des résultats, nous risquons au contraire un rejet de leur part. Ce mois-ci, notre experte Catherine Allibert, fondatrice du site Une histoire de Ninjas et de Samouraïs pose la question : la solution est-elle de baisser nos exigences ?

Quelques points à savoir

En France, en école primaire, les enfants étudient le français 8 à 10 heures par semaine. En comparaison, les enfants expatriés qui vont dans une école locale n’ont aucune heure de français.

Par ailleurs, il est difficile de connaître le réel niveau moyen d’un élève français en primaire. Quel point de comparaison pouvons-nous avoir ?
Il est important d’avoir à l’esprit ces points pour ajuster le plus « objectivement » possible le niveau que nous demandons à nos enfants.

Les solutions existantes

Les formations à distance proposent souvent des solutions qui ne prennent pas en compte le fait que l’enfant est déjà scolarisé. Les programmes sont lourds, basés sur des leçons et des exercices comme ce que l’on retrouve à l’école et sont donc difficiles à intégrer dans la vie d’une famille d’expatriés.

Faut-il alors baisser notre niveau d’exigence

Une fois que nous avons conscience de l’inadéquation des enseignements proposés par rapport à notre situation, nous pourrions avoir tendance à baisser notre niveau d’exigence pour que cela soit plus facile pour l’enfant. N’en faisons rien ! Réfléchissons plutôt sur des solutions alternatives. L’idée n’est pas de baisser la barre pour que nos enfants y arrivent, mais plutôt de les accompagner en utilisant d’autres stratégies.

« Je n’enseigne rien à mes élèves, j’essaie seulement de créer des conditions dans lesquelles ils peuvent apprendre. »      Albert Einstein

Apprendre à apprendre !

À trop nous concentrer sur le résultat à atteindre nous en oublions toutes les étapes par lesquels il faut passer. Accompagner nos enfants dans ce cheminement est bien plus important que de les pousser pour qu’ils atteignent le niveau.

C’est en expérimentant d’autres manières d’apprendre (par le jeu, par des défis, en utilisant d’autres médias…) et en analysant celles qui leur conviennent le mieux que nous permettons à nos enfants non seulement d’atteindre le but recherché mais aussi et surtout à développer leur capacité à acquérir des connaissances.

Et si nous arrêtions de nous focaliser sur les résultats académiques de nos enfants ? Si nous nous concentrions plutôt sur les efforts et les capacités qu’ils doivent développer pour y arriver. Les enfants d’expatriés savent déjà expérimenter et s’adapter à une situation inconnue. Profitons de ce bel état d’esprit pour leur faire découvrir la langue française de mille et une façons !

Catherine Allibert

Catherine Allibert aide aussi les enfants déjà expatriés à garder leur français en les invitant à écrire un livre.

USA IMMO CLE