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Après plus d’un demi-siècle d’embargo, les relations entre les Etats-Unis et Cuba tendent à se normaliser. Rappelons que ces relations diplomatiques étaient rompues depuis 1961. Le 17 décembre dernier, les présidents respectifs des deux pays, Barack Obama et Raul Castro, dans deux allocations différentes, annonçaient un rapprochement historique. Obama concluait même son discours en déclarant une fraternaité transfrontalière : « Todos somos Americanos ». Du jamais vu depuis la révolution des barbudos… Après cette annonce décisive, voyons les 6 points qui feront peut-être des deux frères ennemis d’hier, les partenaires de demain.

Cuba-États-Unis : un rapprochement historique en 6 points-clés 1

1. Voyager légalement à Cuba

Depuis janvier dernier, les voyageurs en provenance des Etats-Unis ont pu organiser par eux-mêmes leur propre voyage sans avoir recours à la permission officielle accordée par Washington. Une première !

Exception maintenue cependant pour les hôtels « resorts » de bord de mer, car ce type de tourisme n’est toujours pas autorisé.

2. L’essor des vols vers Cuba

En attendant que les compagnies aériennes et maritimes américaines mettent en place des liaisons régulières entre les deux états, les vols charters représentent la seule possibilité d’atteindre Cuba depuis les Etats-Unis. Si la plupart de ces lignes partent du Sud de la Floride (Miami, Fort Lauderdale), une liaison hebdomadaire depuis New York a été mise en place depuis mars. On annonce d’ores et déjà 8 autres liaisons depuis les villes principales des USA. Un tourisme cubain en expansion assurément…

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3. La base de Guantanamo

L’accalmie n’exclut pas pour autant le « bras de fer » qui oppose le président américain et son homologue quant au sort de la base militaire américaine de Guantanamo. Raul Castro invite avec fermeté les américains à quitter définitivement cette base militaire, située au sud-est de l’île, qu’ils investissent depuis 1903. Soit 112 ans d’enfer carcéral qui prendrait fin. Toutefois, l’inertie favorise le statut quo : si Washington envoie $4085 de loyer annuel, Cuba se refuse de les encaisser.

4. Cuba « état terroriste » sur la black liste américaine

Depuis 33 ans, Cuba figurait comme « Etat terroriste » sur la liste noire des Etats-Unis. Placée sur ce document sous l’ère Reagan aux côtés de la Syrie, du Soudan ou de l’Iran, son nom en sera bientôt rayé. Le retrait de cette liste a été entamé par le Département d’Etat américain et recueille le soutien de Barack Obama. La Havane avait en effet posé ce retrait comme condition préalable au rétablissement des relations diplomatiques avec Washington. S’il en était ainsi, l’île pourrait prétendre à l’ouverture d’une Ambassade Américaine dans sa capitale, mais aussi à l’accès au système bancaire américain. Une nouvelle chargée d’espoir…

 

5. La levée de l’embargo

Dès décembre dernier Raul Castro apostrophait son homologue américain en déclarant : « l’embargo doit cesser ». En vigueur depuis 1962, l’objectif de l’embargo américain était de précipiter la chute du régime cubain mis en place par la Révolution Communiste de 1959. Si le président Obama est officiellement favorable à la levée de cet embargo, la décision finale reste entre les mains du Congrès, seul habilité à prendre pareille résolution. Le suspens plane…

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6. Le successeur de Raul Castro

Agé aujourd’hui de 83 ans, Raul Castro a décidé de se retirer de la scène politique avant février 2018. C’est Miguel Diaz-Canel qui semblerait le mieux positionné dans l’ordre de succession afin de reprendre la présidence du frère du « Lider Maximo ». Agé de 53 ans, Diaz-Canel était jusque-là un obscur apparatchik passionné d’internet et de nouvelles technologies. Une petite révolution s’opère : ce serait le premier chef d’état insulaire non-affilié à la famille Castro à gouverner le pays depuis 1959. Une page diaz-canelesque s’ouvre…

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