Officialisée par les Nations Unies en 1977, la “Journée Internationale des Femmes” trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote. Partout dans le monde, le 8 mars leur est dédié.

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Pourquoi le 8 mars ?
Saviez-vous que l’origine du 8 mars nous viendrait des USA ? La légende veut que cette commémoration remonte à une manifestation d’ouvrières américaines du textile en 1857, événement qui n’a en réalité jamais eu lieu ! En revanche, l’origine de cette journée s’ancre bien dans l’histoire américaine puisque c’est à New York que le 18 février 1909 plus de 15 000 femmes se battirent le pavé pour revendiquer de meilleurs salaires, une réduction de leur journée de travail ainsi que le droit de vote. Le 8 mars s’enracine également dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe, au début du XXe siècle.
Le 8 mars est une journée de manifestations à travers le monde : l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Traditionnellement les groupes et associations de militantes préparent des manifestations, pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs revendications, afin d’améliorer la situation des femmes.
Une journée brûlante d’actualité
La « Journée internationale des femmes » reste aujourd’hui d’une brûlante actualité. De Paris à NY, elle ne sera pas réjouissance mais prise de conscience.
Aujourd’hui 50% des personnes déplacées dans le monde sont des femmes et des petites filles, selon les derniers chiffres de l’ONU. Ces femmes ne jouissent ni de la protection d’un toit, ni d’un pays ni d’autorités compétentes. Nomades, migrantes, sans papiers, elles ne disposent souvent pas même de la moindre structure familiale. Le 8 mars nous rappelle qu’elles ont laissé derrière elles leurs maisons, leurs villages ou villes en raison de la violence qui sévit dans de nombreuses régions du monde, des guerres de la persécution politique ou religieuse, ou encore des catastrophes naturelles. Certaines, en fuyant à pied leur pays, traversant déserts, montagnes et rivières deviennent des réfugiées mais surtout les icônes modernes de courage comme ces milliers de syriennes parqués, dans l’attente, dans les nombreux camps de fortune turcs ou libanais. Ces femmes qui endurent tout, supportent sont paradoxalement les premières victimes de leur vulnérabilité, leur « sexe faible » .
Cette semaine du 8 mars, il n’y a donc pas grand chose à célébrer de NY à Damas, mais beaucoup à réclamer ! La fin de la discrimination, l’éradication des violences machistes, l’égalité salariale, l’universalité des soins, le droit de voter et de choisir sa vie.
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